Ait Irane

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Aït Irane
Ait Irane
Vue du village d'Aït Irane
Noms
Nom arabe algérien آيت إيران
Nom amazigh ⴰⵜ ⵉⵔⴰⵏⴻ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Région Grande Kabylie
Wilaya Tizi Ouzou
Daïra Ouadhia
Chef-lieu Aït Irane
Président de l'APC
Mandat
Mouloudj Mouloud[réf. nécessaire]
2012-2017
Code postal 15460
Code ONS 1565
Démographie
Population 1 300 hab. (2008[1])
Géographie
Coordonnées 36° 30′ 16″ nord, 4° 04′ 44″ est
Altitude 813 m
Localisation
Localisation de Aït Irane
Localisation de la commune dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
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Aït Irane
Géolocalisation sur la carte : Algérie
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Aït Irane
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Aït Irane

"Aït Irane" , qui signifie "Les crêtes" , est un village de Grande Kabylie, situé dans la commune d'Ait Bouaddou en Algérie.

Géographie[2][modifier | modifier le code]

Il occupe une colline qui culmine à 1086 m d'altitude. C'est le plus petit village de la commune avec une population estimée à 1 300 personnes.

Le village d'Ait Irane se trouve à environ 13 km de la ville des Ouadhias en passant par Tizi N'Tleta, soit à environ 40 min de route.

Climat[modifier | modifier le code]

Le village de Ait Irane bénéficie d'un climat tempéré chaud. Ait Irane affiche une température annuelle moyenne de 15,4 °C. Le mois le plus chaud de l'année est celui de juillet avec une température moyenne de 26,2 °C. Au mois de janvier, la température moyenne est de 5,0 °C.

Chaque année, les précipitations sont en moyenne de 1 050 mm. Les précipitations moyennes les plus faibles sont enregistrées en juillet avec 4 mm seulement. Le mois de janvier, avec une moyenne de 149 mm, affiche les précipitations les plus importantes. La différence de précipitations entre le mois le plus sec et le mois le plus humide est de 145 mm. La température moyenne au cours de l'année varie de 19,2 °C[3].


Géolocalisation[modifier | modifier le code]

Le village d'Aït Irane se situe au sud-est de la commune d'Aït Bouaddou.

Villages limitrophes d’'Aït Irane'
Ait Mallem , Takherradjit et Tamkarbout Aït Khelfa , Azaghar commune Agouni Gueghrane et Ouadhia centre Iazunen et Aït El Kaïd
Ait Djemaa Aït Irane Aït Ergane (Commune Agouni Gueghrane)
Ait Djemaa et Aït Ouel Hadj Parc national du Djurdjura, Montagne de Djurdjura et le village d'Aït Ouel Hadj Montagne de Djurdjura et Aït Ergane


La commune d'Aït Bouaddou se situe au sud-ouest de la daïra des Ouadhias.

Villages d'Aït Bouaddou[modifier | modifier le code]

La commune d'Aït Bouaddou est composée de neuf villages[4] :

Histoire[modifier | modifier le code]

Invasion française[modifier | modifier le code]

Le capitaine du génie Péchot, chef du bureau arabe subdivisionnaire d'Alger (1), reçut la mission de parcourir les tribus pour contrebalancer le mauvais effet. Le bureau arabe subdivisionnaire d'Alger avait été créé par décision ministérielle du . Le territoire de la subdivision comprenait, d'après l'organisation du  : 1° le cercle d'Alger, composé du Sahel d'Alger, du bach aghalik de Sebaou, des agaliks des Khachena et des Flissa et des tribus insoumises de la Kabylie ; 2° le cercle de Dellys, composé de la banlieue de Dellys, des caïdals des Beni-Tour, Beni-Slyim, Sebaou-El-Kodim, Isser-Drœu, Isser-El-Djediane et Isser-Oulad-Smir.

Si Ahmed Taïeb ben Salem, khalifa d'Abd el Kader, était fixé aux Beni-bou-Addou, sur le versant nord du Djurdjura ; il avait auprès de lui les débris de ses réguliers et un groupe de cavaliers arabes qui avaient suivi sa fortune et dont les rangs s'éclaircissaient de jour en jour, par suite des désertions qu'âmenait le manque de ressources; aussi ne demandait-il qu'une occasion de se mettre en campagne, pour conquérir du butin[5].

Le lieutenant-colonel Bourbaki enleva d'abord le petit village de Tassoukit, puis il attaqua Ir'il-Imoula qui se défendit vigoureusement, mais ne put résister longtemps à l'élan des troupes françaises. Le cherif prit la fuite vers la plaine des Guechtoula, pour gagner le Djurdjura; les chasseurs se mirent à sa poursuite et le poussèrent vivement pendant cinq ou six kilomètres, jusqu'au pied des villages des Beni-bou-Addou, secondés par un goum, qui était campé près des Mcchtras. Bou Bar'la parvint à s'échapper, mais cette fuite honteuse fit tomber pour longtemps son prestige aux yeux des Kabyles. Il essaya encore, dans les Beni-Sedka et les Zouaoua, de recruter des contingents pour nous disputer le terrain, mais il n'eut aucun succès et ne reparut plus jusqu'à la fin des opérations.

Le , soumission de si Ahmed Taïeb ben Salem, à Aumale ; elle est suivie de celle de Bel Kassem ou Kassi. Ce dernier est nommé bach-aghadu Sebaou ; Ben Salem est autorisé à aller se fixer à la Mecque, et son frère, Aomar ben Salem, est nommé bach-agha des Beni-Djaad et de l'oued Sahel.

Pendant la guerre d'Algérie[modifier | modifier le code]

Le village d’Aït Irane comptait officiellement à la veille du déclenchement de la guerre de libération nationale 140 habitants. À l’indépendance de l’Algérie, son martyrologe a compté 24 martyrs officiellement.

  • Bombardement en un jour de pluie
  • Considéré comme un des fiefs de la résistance, l'armée française opère la déportation de tous les survivants restés au village le lundi
  • Beaucoup ont été obligés d'émigrer ailleurs en attendant la fin de la guerre

Depuis l'indépendance[modifier | modifier le code]

Ce village a été oublié pendant très longtemps.

Ce village a dû se débrouiller seul pour tous travaux de nature publique ou privée et beaucoup de personnes ont dû vivre très en dessous du seuil de pauvreté et l'entraide fut nécessaire entre les villageois et l'aide des personnes ayant trouvé du travail surtout à l'étranger pour passer cette période très dure du village.

Le réseau électrique a été raccordé au village en 1988.

C'est donc 50 ans de vie à la dure pour ce village qui fait de la zone rouge de la guerre et le rappelle-t-on considéré par l'armée française comme un des fiefs de la résistance.

De 2013 à nos jours[modifier | modifier le code]

Ce n'est qu'en 2013 que, accompagné des directeurs des travaux publics (DTP), des mines et de l’industrie (DMI) et du représentant de la direction du logement et des équipements publics (DLEP), le président de l’APW de Tizi-Ouzou, M. Haroun Hocine a, à l’occasion de sa première sortie officielle sur le terrain, effectué la première visite par un représentant de l'État[6].

Depuis l'aide n'a pas tardé, l'approvisionnement en eau a été raccordé au réseau issu du barrage d'eau de Bouira en .

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • El Djouher Bouarrav : Femme courageuse, elle a été aux côtés des maquisards pendant la guerre d'Algérie.
  • Son fils a été assassiné à l'âge de 15 ans par des Harkis.
  • Son frère Rabah Bouarrav était officier de l'aln; premier novembriste.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Evolution intercensitaire de la population sur le site de la wilaya de Tizi Ouzou. Consulté le 25/02/2011
  2. « Géographie sur le site non officiel du village Aït Irane ».
  3. « Climat: Ait Irane », sur fr.climate-data.org (consulté le ).
  4. Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret no 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya de Tizi Ouzou, page 1505.
  5. « Histoire du Cherif Bou Bar'la », sur archive.org, (consulté le ).
  6. « Village Aït-Irane de la commune d’Aït-Bouadou : – Un besoin urgent de développement », sur tamurt.info, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]